JJulie Dulcamara vit et travaille dans sa maison atelier en Avignon . Julie Dulcamara utilise la peinture comme outil d'investigation du réel et de l'irréel et en fait une représentation poétique . Elle crée un monde onirique, un songe éveillé, un dialogue avec la nature, cette merveilleuse nature ou elle puise sa force créative. Elle imprègne la toile de légèreté, de luminosité et la simplicité est le processus qu'elle utilise pour transformer les matériaux qui expriment une autre perception de la réalité , une alchimie de la matière, cette matière qui sur son support se meut, entraînant les pigments, l’encre comme un vent soufflant sur le papier ou la toile. Elle donne existance à l’invisible, à la réverie, à l’envol sur des terrains utopiques comme un troisème oeil plus prêt du spirituel. Julie Dulcamara travail essentiellement avec peu de couleurs, elle utilise de l’acrylique, de l’encre, de la résine, du plâtre et des pigments souvent d’or et d’argent.

Les nouvellles créations de cire de Julie Dulcamara nous transposent vers l'infini céleste, un voyage aérien et pur. Les nuages, images fugitives symbolisent l'éphémère ainsi que le mouvement et la transformation. Une métaphore exprimant l'énigmatique, le merveilleux et le désir d'ailleurs. La contemplation des nuages nous transpose dans une rêverie, un état second . L'évocation de ces nébulosités se transforme ainsi en production esthétique .

Julie Dulcamara se rappelle avoir passé son enfance sous les tables à dessin de son père, d'heures employées à découper, coller, peindre, décortiquer dessins, tableaux et autres objets. Des heures, une vie, à défaire et faire tout ce qui la touche, à refaire le monde qui l'entoure. Quelques années et quelques tableaux plus tard, les grandes entreprises lui confient leurs espaces ; Gaz de France lui demande d’inventer des lieux sur la Côte d’Azur, la Radio Télévision Belge (RTB) l’expose aux publics… Le Palais des Papes devient l’Art du Vin. L’Institut National Audiovisuel (INA) lui consacre un DVD sur son installation participative “Paint my Paint”. Le Sénat Français l’accueil au Jardin du Luxembourg à l’Orangerie. Elle parsème la Mairie de Paris de toiles féminine méditerranéenne “Femme des deux rives”. Son respect humain touche aussi la Banlieue Parisienne qui lui confie la réalisation de fresques pour l'École Danton à Montreuil, les artistes tel que Jean-Jaques Goldman lui confient leurs Salons et les Usines Bertheau l’invitent à exposer. Ses créations ponctuent d'un nouvel imaginaire ces endroits qu'on lui confie en des lieux d'attraction, de plaisirs et de rencontres.

Citoyenne enthousiaste et honnête, elle se fait un devoir de nous faire partager sa vision subversive d'un monde plus juste qui seul lui appartient et qui pourtant nous va si bien. Et elle n'a de cesse de nous proposer un autre quotidien, en y sublimant toujours nos racines et nos sources profondes. Notre vie qui la passionne, au point de la projeter maintenant sur ses toiles avec le souhait déterminé de respecter par toutes ses créations, la nature et l'avenir de l'homme. Les lieux d’exposition ne s'y trompent pas. Paris, Bruxelles, Luxembourg, New York l'exposent. Par ses oeuvres, elle semble comprendre que nos rêves, nos désirs, nos besoins, et notre responsabilité vis-à-vis du futur, la nécessité de respecter ses concitoyens en faisant de son travail un acte poétique et civique. Extraordinaire mais aussi terriblement lucide, elle travaille sans répit, par nécessité, par urgence, pour elle et les autres, nous touchant par un travail juste et intelligent, certes, mais aussi et surtout parce qu'elle y met du coeur, créant des oeuvres au-delà de la beauté.